Cédric Angot, un nom mais surtout un prénom.

26 janvier 2018

Régulièrement présent sur les plus belles pistes, Cédric Angot est aujourd’hui un incontournable de l’équitation française.

Septième du Grand Prix du CSIO 5* de La Baule et vainqueur de la Coupe des Nations l’année dernière ou encore deuxième du Grand Prix 4* de Geesteren… Rencontre avec un cavalier aussi téméraire que sympathique.

2018, année de championnats.

HP : Les Jeux Équestres Mondiaux (Tryon, USA) et les Jeux Méditerranéens (Tarragona, Espagne) se tiendront cette année. Est-ce que vous y penser pour préparer votre saison ?

C.A : C’est toujours bien de se fixer ces grosse échéances pour travailler en ce sens mais on n’y pense pas nécessairement. Mon cheval de tête, (Saxo de La Cour, ndlr) était pressenti pour les Jeux Olympiques il y a deux ans et pour les Championnats d’Europe l’année dernière donc je sais qu’il est dans les wagons pour ce genre d’échéances. Je préfère cependant ne pas trop prévoir car lorsqu’on est prêt trop tôt, ce n’est pas toujours facile de tenir jusqu’au bout (rires).

L’objectif dans un premier temps pour moi est de cibler les beaux concours et les belles sélections auxquels Philippe Guerdat me donnera accès (sélectionneur de l’équipe de France, ndlr.). J’organise mon programme autour de ça. Le but reste tout simplement de faire du bon travail. »

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Une cavalerie confirmée et prometteuse

HP : Avec de bons résultats au CSI 2* de Nantes le week-end dernier, Saxo de La Cour et Talent des Moitiers semblent déjà vouloir en découdre en 2018, comment s’organise votre piquet de chevaux ?

C.A : Ces deux chevaux vont en effet très bien, Talent s’est classé troisième de la première grosse épreuve du week-end et Saxo quatrième du Grand Prix. Il seront tous les deux présents au Jumping de Bordeaux la semaine prochaine.

La relève suit derrière avec un bon huit ans, Azard des Sources. C’est un fils de Calvaro en qui je crois beaucoup. Nous allons travailler ensemble crescendo en visant les Championnats de France Pro1 en juin prochain à Fontainebleau.

J’ai également des chevaux de sept, six et cinq ans qui montrent de belles qualités mais on ne sait jamais à l’avance si ils auront le mental pour se battre en piste, c’est toujours la question (rires) !

 

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Du circuit jeune chevaux aux pistes 5* : UN PILOT PRÉSENT SUR TOUS LES FRONTS

HP : Comment organisez-vous le quotidien de votre écurie ?

C.A : Je fonctionne avec un cavalier maison et jeune chevaux. Nous nous occupons des juniors en début de semaine à la maison, sauf lorsque le circuit SHF reprendra.

C’est une pyramide finalement, pour avoir de bons chevaux de haut niveau il faut que la base soit large donc ne pas négliger le travail approfondi des plus jeunes.

Ensuite, je me concentre plus sur mes chevaux de tête en milieu de semaine pour les préparer au concours du week-end, après qu’ils aient eu quelques jours de maintien en forme : longe, trotting. Il s’agit surtout de les entretenir entre les échéances pour qu’ils soient dans de bonnes conditions. »

« il faut croire en soi et en ses chevaux »

HP : Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes qui souhaitent s’installer en tant que cavaliers professionnels ?

C.A : Le plus important, je pense, est de croire en soi et de se dire que rien n’est inaccessible. Lorsqu’on est jeune, on a toujours l’impression que ce sont des cavaliers surhumains qui montent les grosses épreuves mais non. Ne surtout pas se dire que c’est réservé à une élite, il y a la technique bien sûr mais c’est le mental qui fait la différence.

Il faut croire en soi et en ses chevaux. Ce sont des animaux tellement réceptifs et qui vous donnent tellement. Quand vous pensez qu’ils ne seront pas capables de sauter les cinq ou dix centimètres qu’il y a par rapport à d’habitude et bien ils réussissent à le faire, avec du travail et de l’amour. Il faut faire les choses dans le bon ordre, ne pas aller trop vite et bien écouter ses chevaux. »

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Horse pilot, une histoire de longue date

HP : Vous êtes l’un des premiers Pilots de la marque, racontez nous un peu votre histoire avec nous ?

C.A : L’histoire est assez drôle car c’est un ami qui ne monte pas du tout à cheval qui m’a parlé d’une marque que lançait l’un de ses copains, Aurélien Guillon (co-fondateur de Horse Pilot, ndlr.). J’ai donc essayé le premier manteau et ai tout de suite été séduit ! Ce sont des produits très très agréables et d’une grande technicité. C’est simple, je suis en Horse Pilot du matin au soir et du soir au matin, si il y avait des pyjamas je les porterais aussi (rires). J’aime que ce soit une équipe jeune qui cherche à aller de l’avant.

 

Avec sa bonne humeur communicative et sa volonté de fer, nul doute que le double champion de France Pro1 fera encore parler de lui pendant de nombreuses années. Prochaine étape, l’un des deux championnats à venir ? affaire à suivre…

 

© photos : Les déclics de Nicolas Florentin – Info Jumping – Séverine Moronval