Harold Boisset, un « Pilot » multitâches !

10 novembre 2017

Équitation de haut niveau, enseignement mais également organisation d’événement, le montpelliérain s’investit dans diverses activités. Au lendemain du CSI 3* de Montpellier dont il était l’hôte, rencontre avec Harold Boisset.

Une organisation millimétré !

Après des débuts classiques au centre équestre de Grammont près de Montpellier, Harold a toujours eu pour ambition de s’investir dans le club. De l’entraînement des cavaliers propriétaires, il a peu à peu développé sa carrière de sportif de haut niveau pour aujourd’hui être l’un des meilleurs Pilots de l’hexagone.

Au niveau de mon fonctionnement, rien n’a changé si ce n’est que je vais de plus en plus loin en concours donc je suis aujourd’hui secondé. Dès que je suis à la maison c’est avec un réel plaisir que je forme les cavaliers et chevaux du centre équestre.

“J’ai été habitué à faire plusieurs choses en même temps, il est donc normal pour moi d’avoir ce système. Finalement, je pense que je n’aimerais pas n’être que cavalier professionnel. Pour moi, il y a évidemment le facteur travail qui rentre en jeu pour faire du concours mais aussi le facteur psychologique. Mon fonctionnement me permet ainsi de m’aérer l’esprit. Quand le côté sportif n’est pas au beau fixe et bien il y a tout de même le reste pour ne pas perdre la face. J’aime et j’ai besoin de toucher à tout.”

Un nouveau challenge : le retour du CSI 3* de Montpellier !

“Nous avons de très bonnes relations avec la ville et c’est elle qui nous a contacté pour redonner vie à cette compétition qui n’avait pas eu lieu depuis 2011.

L’organisation de concours n’étant pas notre premier métier, nous avons fait appel à des spécialistes de l’événementiel sportif pour l’aspect logistique.
Au delà de la supervision, certains éléments me tenaient vraiment à coeur en tant que cavalier comme le choix des épreuves, le parc d’obstacles… j’ai voulu apporter ma touche avec ce que je connais le mieux.”

Un souvenir marquant ? Une rencontre ? Un cheval rêvé ?

J’espère être au début de ma carrière donc que mes grands exploits ne soient pas encore passés (rires).”

Lorsqu’il a commencé les concours internationaux, le montpelliérain a pu se former auprès du cavalier devenu olympique, Kévin Staut, dont la rigueur est aujourd’hui légendaire. “J’ai toujours été un grand compétiteur mais un peu brouillon. C’est Kévin qui m’a donné un réel cadre et qui m’a inspiré par sa rectitude. C’est une machine, il arrive à faire des choses épatantes avec des chevaux qui, pour moi, ne sont pas forcément les meilleurs du circuit !”

“Un cheval que j’aurais rêvé de monter ? J’adore les petits chevaux énergiques, je ne me soucie absolument pas de la taille donc, parmi les plus grands champions, je dirais Hickstead (déjà six ans que le crack d’Éric Lamaze nous a quitté, ndlr) ou Itôt du Château (l’incroyable alezan d’Edwina Tops Alexander, ndlr).

Aujourd’hui, une jument qui me donne envie mais qui n’est pourtant pas en 5* c’est Sultane des Ibis (sous la selle de notre ambassadrice Félicie Bertrand, ndlr). J’aime beaucoup les produits de Quidam de Revel.”

2018 : une année charnière !

Avec des juments de haut niveau, Quolita Z et T’obetty du Domaine, en grande forme et une relève prometteuse, le cavalier a pour objectif de fouler de plus en plus de pistes 5*.

Les chevaux vont se reposer un peu jusqu’en février où nous allons ré-attaquer les concours. L’année à venir va être très intéressante car je vais pouvoir évaluer si mon piquet est assez étoffé pour poursuivre sur du long terme en 5*. Le roulement se fait très bien entre les juments de têtes, Vérone de La Roque qui est une très bonne huit ans et les jeunes chevaux qui ont fait une top saison. (Katinka vh Valenberghof terminait troisième du championnat de France des chevaux de sept ans).« 

“J’adore la pêche”

Cavalier mais pas que, Harold nous a confié se passionner pour le sport en général mais surtout pour la pêche.

“Sur les concours, dès qu’il y a une rivière ou autre je vais pêcher. Je ne fais pas grand mal aux poissons puisque je n’en attrape pas beaucoup mais rien que d’être au bord de l’eau et de lancer la canne ça me fait marrer.”

Et Horse Pilot dans tout ça ?

“Je suis la marque depuis le début car je connais Guillaume (Guillaume Janin, co-fondateur de Horse Pilot, ndlr) depuis gamin. J’ai tout de suite été séduit par le design de la première veste avec les coudières, une originalité qui n’existait pas encore dans le monde équestre. Les matières et coupes sont vraiment adaptées à la pratique de notre sport avec un style novateur : des couleurs flashy associées à des plus sobres, des fermetures en travers… je suis conquis.”

Avec de nombreuses casquettes tout en réussissant à performer au plus haut niveau, on peut dire qu’Harold Boisset est un cavalier et un homme accompli avec une vision résolument tournée vers l’avenir et la modernité.

 

© photos : Info Jumping / Cécile Cabre