Clarance Gendron, jeune cavalière professionnelle, un talent à suivre

26 avril 2018

Tombée dedans très jeune, Clarance Gendron ne s’imagine plus ailleurs que dans le monde du cheval. De cavalière de club à professionnelle, notre Pilot se consacre à ses rêves d’enfant. Sa place est sur une selle et elle sait se donner les moyens d’y rester.

Un baccalauréat scientifique en poche, elle se lance dans cette aventure sportive avec coeur et acharnement. Rencontre avec une cavalière qui rêve aujourd’hui des championnats d’Europe Jeunes Cavaliers…

« J’aime organiser mon avenir »

Clarance Gendron, quel genre de cavalière es-tu ?

CG : En un mot : optimiste. J’essaye toujours de voir le positif et d’aller de l’avant, au-delà des difficultés. Je vis au jour le jour. D’ailleurs, c’est quelque chose qui se n’additionne pas toujours très bien avec mon côté anticipateur et ambitieux (rires) ! J’aime organiser mon avenir, planifier le fil directeur de ma vie.

Je suis «gaga» de mes chevaux. Les miens comme ceux de mes propriétaires, je m’y attache beaucoup. Je sais faire la part des choses avec le commerce mais les chevaux qui m’entourent sont à mes côtés depuis longtemps. Ils ne restent pas seulement 3 ou 4 mois : ça se compte en années ! Alors forcément je les aime.

Clarance Gendron, jeune cavalière professionnelle

Comment as-tu mis le pied à l’étrier ?

CG : J’ai commencée à monter à cheval à l’âge de quatre ans dans un poney club à côté de chez moi.
J’ai toujours beaucoup aimé les animaux, ça a été le déclic !

Dès le collège, l’équitation était une vraie passion et dans ma tête je me disais déjà «Je ferai ça plus tard.» Quand j’ai atteint le niveau Amateur, j’ai fait la rencontre de Pierre de Backer qui m’encadre encore aujourd’hui. À ses côtés j’ai approfondi le dressage, c’est la véritable base de l’équitation. J’ai ensuite travaillé avec Alexandra Francart pendant deux saisons puis avec Clément Boulanger. À présent, je suis installée dans de nouvelles structures, au Haras de la Chesnaye à Deauville où je suis coachée par Duarte Romao.

Saurais-tu nous donner ton ou tes meilleur(s) souvenir(s) en compétition ?

CG : Il y a d’abord cette septième place avec Reine des Ponts dans le Grand Prix 1m50 du Grand National de Montfort-sur-Meu en 2017. Un très bon souvenir même si le meilleur reste la victoire de Rodrigo à Saint-Lô dans le Grand Prix 1* la même année.

Parle-nous un peu de tes chevaux ?

CG : Il y a Reine des Ponts, jusqu’ici ma jument de tête. Une jument atypique et guerrière grâce à qui j’en suis là aujourd’hui. D’ailleurs, elle va se retirer de la compétition progressivement, elle a déjà bien donné. Rodrigo est mon « chouchou », un vrai clown ! Il se prépare gentiment pour affronter les pistes à 1m40. Gigant B est l’ancien cheval de Julien Anquetin et je compte en faire mon cheval de Grand Prix. Il devrait prochainement relayer Reine. Ma dernière recrue, Azura Z ferait également une bonne jument de tête, elle est vraiment top ! Mon petit cinq ans, Domino des Broches sera le futur Rodrigo, il a un coeur plus gros que lui !

Est-ce que tu as un type de cheval en particulier  ?

CG : Oui, Rodrigo (rire) ! J’aime bien les chevaux qui ont de l’équilibre, légers dans la bouche avec un peu de sang.

Clarence Gendron cavaliere CSO

« Je veux juste être cavalière »

Quels-sont tes projets à court et long terme ?

CG : Cette année, je souhaite plus que tout participer aux Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers à Fontainebleau.
À long terme, je ne veux pas m’installer à mon compte, je veux juste être cavalière, avoir un peu le même fonctionnement que Félicie Bertrand ! Et si on parle de très long terme… Faire les Jeux Olympiques ? Comme tout le monde je pense.

« Se concentrer et performer »

Pratiques-tu d’autres sports ?

CG : J’adore courir et aller à la salle plusieurs fois par semaine quand je peux. C’est important à mes yeux de voir autre chose et de prendre soin de soi. Je déteste sortir de piste en étant essoufflée, c’est pour ça que je me suis mise à courir. En travaillant son cardio on ne ressent plus la fatigue sur le parcours, on peut mieux se concentrer et performer !

Clarance Gendron, cavalière pro

Parles-nous de ton fonctionnement, comment entraînes-tu tes chevaux ?

CG : J’aime beaucoup participer aux stages de la Société Hippique Française encadrés par Laurent Elias, pour les jeunes chevaux c’est le top ! Sinon pour entraîner mes chevaux je m’applique à reproduire les exercices que Luciana Diniz poste en ligne. À la maison, c’est gymnastique et technicité, je ne saute jamais bien gros.

Quel cavalier regardes-tu avec cinq étoiles dans les yeux ?

CG : Luciana Diniz sans hésitation. Son sens du galop, son naturel, sa légèreté, son respect envers ses chevaux… Et puis Fit For Fun quoi !

Et Horse Pilot dans tout ça ? Tu as des indispensables, des vêtements d’équitation préférés peut-être ?

CG : La combinaison entre le design, l’esthétique, la technique : je suis fan ! Le fait que les produits soient inspirés par d’autres sports et repensés pour les cavaliers c’est génial. Les vêtements sont respirants et confortables, je ne m’en lasse pas.

Des indispensables ? Bien évidemment ma veste de concours rouge, je l’ai toujours eue et je ne m’en séparerai pas. Quant au gilet air-bag, sa cartouche plate qui ne gène pas le cavalier, la veste qui s’adapte avec  l’airbag: rien à redire ! C’est important en tant que professionnel de pouvoir être bien protégé, on ne peut pas se permettre de se casser en pleine saison et de laisser nos chevaux…

 

Avec ce sentiment de sécurité, la sportive est prête à repartir de plus belle sur les terrains de concours. Nous retrouverons Clarance Gendron sur les pistes internationales de Mantes-La-Jolie accompagnée de Rodrigo, Gigant B, Azura Z et Sirius de Bavoz ce week-end. Puis cap vers le Grand Prix Classic de Fontainebleau début mai avec Gigant B et Azura Z.

 

© PixelEvents / Séverine Moronval