Le palmarès de Nina Mallevaey à seulement 16 ans a de quoi en faire rêver plus d’un.
Championne d’Europe Children par équipe en 2013, Championne d’Europe Poney par équipe en 2014 et septième en individuel, victorieuse dans la Coupe des Nations du Bonneau International Pony (BIP) en 2016, dixième en individuel aux Championnats d’Europe Poney 2016, Championne de France des cavalières en titre …
Presque un an après ce reportage et à une semaine du Bonneau International Poney 2017 où nous retrouverons son ancien poney Rominet de Bruz sous la selle de Jeanne Sadran (vainqueurs du Grand Prix l’année dernière) , c’est l’heure du bilan pour cette jeune cavalière haute en couleurs.
Horse Pilot : Bonjour Nina Mallevaey, tout d’abord bravo pour tes bons résultats au GPA Jump Festival !
Quel a été le changement principal dans ta carrière sportive de cavalière depuis l’année dernière ?
N.M. (Nina Mallevaey) : Après avoir alterné entre poneys et chevaux depuis quelques années, je suis définitivement passée à cheval à l’issue des derniers Championnats d’Europe Poney. Ne pouvant courir qu’un seul Championnat d’Europe l’année dernière, j’ai sans hésitation choisi celui à Poney, sachant que c’était le dernier pour moi.
As-tu dû faire face à des difficultés lorsque tu combinais équitation à poney et équitation à cheval ?
N.M. : Pas vraiment dans ma façon de monter car je suis à cheval depuis longtemps et je suis passée à poney ensuite. Je pense par contre que le passage à cheval doit être plus difficile pour ceux qui n’ont fait que du poney étant jeunes.
J’ai toujours eu des poneys avec une grand action donc cela ne me changeait pas trop. Ce qui était le plus difficile au final c’était l’organisation de l’agenda de concours !
Ton ancien poney Rominet de Bruz participera à nouveau au BIP la semaine prochaine avec Jeanne Sadran, que peux-tu nous dire sur ce couple performant depuis plus de deux ans maintenant ?
N.M. : Je trouve que Jeanne s’en sort super bien car Rominet n’est pas un poney classique. Il n’est pas facile et il faut vraiment le monter pour l’emmener vers ses barres. Il ne pardonne pas et elle arrive à le gérer parfaitement. Je leur souhaite encore de belles victoires et pourquoi pas encore une fois celle du BIP !
Ta jument de tête est aujourd’hui Solitude au Vent, avec laquelle tu as notamment remporté le titre de Championne de France des cavalière. Quelle-est la relève ?
N.M. : Il y a Vendredi un Prince qui suit juste derrière. C’est un super cheval avec lequel nous devons encore faire quelques réglages mais je crois beaucoup en lui. J’ai également une sept ans et trois six ans pour assurer la suite.
Tu as déjà un palmarès impressionnant, quels sont tes objectifs pour cette année 2017 ?
N.M. : J’aimerais être la plus performante possible sur les CSI 2* et évidemment pouvoir aller aux Cchampionnats d’Europe Juniors.
Au niveau national, je serais ravie de pouvoir emmener Vendredi sur les Grands Prix du circuit Grand National FFE mais il faut encore travailler un petit peu.
Tu disais l’année dernière ne pas encore savoir ce que tu voulais faire plus tard, ton idée à ce sujet s’est elle précisée ?
N.M. : Cela dépendra bien sûr des opportunités mais j’aimerais vraiment monter au plus haut niveau.
Et si par malheur tu n’y arrivais pas ?
N.M. : Je continuerai mes études et décrocherai un travail qui me permettra de m’acheter des bons chevaux. Pour moi, c’est le top niveau ou rien. Je suis ravie d’être arrivée là où j’en suis aujourd’hui et serais très heureuse de réaliser de belles choses au niveau 2* mais j’aspire à encore plus.
En parlant de tes études, tu es en première ES cette année, comment se passent les épreuves anticipées du Bac ?
N.M. : J’ai fait un aller/retour en avion du GPA Jump Festival dans la journée de mardi dernier pour passer mon épreuve de TPE (rires). Et ça s’est très bien passé !
Quel emploi du temps ! Quelles-sont d’ailleurs tes prochaines échéances après Câgnes-sur-Mer ?
N.M. : Les chevaux vont pouvoir se reposer puis nous irons au CSI 2* de Barbizon à la fin du mois et ensuite au CSIO de Fontainebleau (Grand Prix Classic) début mai et à Opglabbeek.
Une jeune cavalière déterminée et pleine d’avenir qui n’a rien à envier aux plus grands. Nous n’avons pas fini d’entendre résonner le nom de Nina Mallevaey.
© reportage : Horse Actu