Inside Horse Pilot : dans les coulisses d’un shooting
Tout au long de l’année, l’équipe Horse Pilot travaille d’arrache-pied pour vous offrir les meilleures des technologies textiles au travers de ses pièces. Comme tous les vêtements, ils naissent sous forme de croquis et le chemin est long avant d’être mis en rayon dans vos selleries ou en ligne sur notre shop. Pour les mettre en lumière en bonne et due forme, l’une des étapes clés de leur commercialisation est le shooting photo.
Il ne s’agit pas seulement de prendre en photo les produits ; ce jour est l’aboutissement du travail que chacun mène, il y devient plus concret et tangible. Nous nous retrouvons pour discuter des futures collections. C’est en partie d’ici qu’émergent de nouvelles idées. C’est aussi l’occasion de rencontrer photographes et vidéastes.
Chez Horse Pilot, nous avons pris l’habitude de travailler avec des professionnels habitués des sports et des ambiances outdoors… Mais pas forcément des chevaux ! Quelle différence cela fait-il ? Nos intervenants aiment-ils travailler avec des athlètes d’une autre espèce ? Nous leur avons demandé…
Mathieu, notre vidéaste depuis plusieurs collaborations…
Il profite de nos journées de photo pour tourner vidéos produits et spot promotionnel. Voici ce qu’il pense de nos acteurs sur 4 jambes…
Horse Pilot : Est-ce que tu as l’habitude de photographier des animaux ?
Mathieu : Non pas des animaux, à part mon expérience de l’année dernière avec Horse Pilot (c’est la deuxième fois que Mathieu nous accompagne, ndhp) mais après les animaux dont les chevaux non. Je suis beaucoup dans le milieu sportif donc dans le mouvement, les choses comme ça, je gère.
HP: J’imagine que c’est donc différent, ou pas d’ailleurs ?
M. : La part d’imprévus est plus présente que dans le sport mais je trouve que ça se gère très bien, ce n’est pas si compliqué… ça se maîtrise notamment grâce aux cavaliers bien sûr.
HP: Et toi qui n’es pas cavalier, arrives-tu à savoir ce qu’il faut voir au niveau du cheval ? Ou est-ce que tu as besoin d’être aiguillé ?
M. : J’ai une vision globale de l’effort et des postures, après je pense que forcément c’est toujours bien d’avoir le regard expert d’un cavalier pour comprendre les subtilités de ce sport mais je commence à comprendre petit à petit les détails qui font la différence en ce qui concerne l’équitation.
HP: L’an dernier on avait fait différemment, on était dehors, là on est dans un manège, on travaille avec des fonds… Est-ce que ça change beaucoup la donne ?
M. : Ça n’a rien avoir, c’est sûr ! Là la lumière est beaucoup plus maîtrisée on n’est pas sur des extérieurs, c’est deux façons de faire différentes. Les deux sont très sympas, justement ça change et c’est agréable. Sur le côté artistique, ça remet en question plus en studio qu’en extérieur parce que l’extérieur c’est un domaine que je maîtrise bien. Le studio c’est plus exigeant, il y a plus de travail de mise en scène mais le résultat est super beau donc une fois que c’est réussi, c’est d’autant plus gratifiant !
Stef Candé, habitué Horse Pilot depuis plusieurs collections
HP: Stef, tu as l’habitude maintenant de travailler avec nous, mais est-ce que tu avais l’habitude des animaux en général ?
S. : Alors moi je suis plus outdoor je dirais. Parfois ce que je photographie n’est absolument pas du domaine du sport mais plus généralement de l’outdoor. Aujourd’hui nous sommes sur une mise en scène qui mixe plusieurs techniques propre au studio de photo qu’on exporte à l’extérieur, en outdoor pour quand même maîtriser les lumières, bosser proprement.
HP: Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans le fait de travailler avec des chevaux ? Est-ce qu’il y a des contraintes ?
S. : Bosser avec des chevaux c’est déjà faire attention à l’animal, il est quand même beaucoup plus gros que nous ! Il faut vraiment faire attention à ses mouvements, pas déclencher n’importe comment, habituer l’animal à la technique… C’est comparable à de l’humain sauf que ça pèse 500 kg donc il faut prendre le même genre de précautions fois dix. Il ne faut pas le surprendre ! Il n’y aurait pas de possibilité de récupérer une erreur si le cheval commence à ruer dans les brancards.
HP: On t’a vu faire en effet. Sur le fond noir tu disais “attention je vais déclencher le flash”, tu le faisais plusieurs fois avant de passer à la photo ; ça c’est quelque chose que tu as pris l’habitude de faire avec Horse Pilot ou bien ça t’est venu instinctivement ?
S. : Ça fait 20 ans que je travaille et honnêtement au début ça ne me serait pas venu. En plus j’ai vécu chez quelqu’un qui dressait des chevaux ibériques et en le regardant faire, j’ai appris qu’il y avait des gestes à ne pas faire. Ça n’empêche pas que dans le feu de l’action parfois tu te dis “il faut que je fasse ça vite” et tu fais un mouvement brusque qui va déclencher une réaction chez le cheval que tu n’attendais pas forcément !
Tout à l’heure, j’ai déplié cette boite à lumière devant lui là-bas qui pourtant est à 10 mètres et dans son box, il est devenu un peu fou, il s’est demandé ce qui lui arrivait ! Pourtant il est à l’abri dans son box donc voilà il faut toujours avoir dans un coin de la tête qu’il y a un animal assez peureux et imprévisible.
HP: A travers ton regard de photographe outdoor, as-tu des remarques particulières ?
S. : Effectivement quand on a commencé à regarder ensemble ce vers quoi Horse Pilot voulait aller et ce qui se faisait dans le cheval, on sentait que vous vouliez quelque chose de différent et plus orienté sport extrême et extérieur que les codes de l’imagerie qu’on a l’habitude de rencontrer dans le cheval.
Avec cette marque, on a envie d’impulser quelque chose de moderne tel que nous photographes on le conçoit, à une activité qui est relativement conservatrice. (Stef travaille en étroite collaboration avec nos graphistes, ndhp) Travailler avec des gens que je connais à la Direction Artistique maintenant fait que ça prend une belle allure. Je ne sais pas si c’est le pas, le galop ou le trot mais une belle allure !!
On voudrait dire au galop bien sûr ! Mais notre engagement, c’est d’offrir aux cavaliers des matières techniques et de qualité. Cela nécessite un travail minutieux et de longue haleine, aussi on préfère dire que l’on marche d’un pas franc et décidé, calme, en avant et droit.