Grégory Cottard, cavalier passionné & passionnant
Le pied à l’étrier dès son plus jeune âge, Grégory Cottard commence l’équitation en tant que cavalier amateur, dans les traces de son oncle qui possédait un centre équestre. Le mordu devient alors moniteur, pour ensuite fouler les pistes en tant que cavalier professionnel.
Le graal vient pour lui en 2013 alors qu’il est titré champion de France avec sa jument de tête (et surtout de cœur) qu’il a fait naître, Pepyt des Elfs.
Il nous a accordé quelques minutes de son temps pour nous conter sa passion ; rencontre avec un cavalier aussi courageux que terre-à-terre.
« j’aviserai au fur et à mesure. »
Grégory Cottard, à quand la reprise ?
G.C : Je reprends la saison à Royan où je serai présent deux semaines, avant de partir à nouveau pour deux semaines au Villeneuve-Loubet Tour. Pour le piquet de chevaux, j’essaie de faire deux lots avec plusieurs chevaux de tête et des plus jeunes afin de sortir le plus possible en compétition.
Quel travail a été mis en place pour aborder la saison 2018 ?
G.C : Les chevaux ont été au repos après le Longines Master de Paris (ndlr : du 30 novembre au 3 décembre) qui concluait la saison 2017. Depuis environ un mois, je les ai remis doucement au travail, en les exerçant par exemple avec quelques sauts de cavaletti. Ces dernières semaines, avec le gel et le mauvais temps, le travail en extérieur n’était pas simple à organiser. Au final, Royan sera pour moi un concours d’entraînement, un premier tour de chauffe pour se remettre dans le rythme des concours.
Quels sont vos objectifs ?
G.C : On va commencer doucement sur des CSI 2*,3* pour aller vers le 5* et pourquoi pas des CSIO ou des Coupes des Nations. Après cela va dépendre de mes chevaux, de moi et puis des autres cavaliers aussi ! (rires) J’ai pas vraiment d’objectifs précis, j’aviserai au fur et à mesure.
“je vais même mieux que quand j’avais vingt ans !”
Grégory Cottard rime souvent avec équilibre, pourquoi ?
G.C : C’est vrai que je fais un travail de longue haleine et quotidien sur mon équilibre qui a un impact sur ma position à cheval. Il est important de prendre conscience des mouvements que l’on fait et des répercussions qu’ils peuvent avoir sur notre animal. L’attitude du cavalier donne des informations à sa monture et si l’on veut un bon dialogue, il faut bien se tenir.
Pour cela, je travaille avec un coach sportif, qui m’a aidé à apaiser mes maux de dos, avant de mettre en place des exercices d’équilibre au travers de la biomécanique (ndlr : interprétation du fonctionnement de la mécanique du corps humain). Nous insistons aussi sur les mouvements du bassin et des omoplates qui influencent directement notre équilibre.
Vous avez parlé de maux de dos, qu’en est-il ?
G.C : Il y a trois ans oui, j’ai eu de gros problèmes au dos, j’ai dû restructurer tout mon bassin ; maintenant je vais bien, je vais même mieux que quand j’avais vingt ans ! (rires)
Au final, votre coach fait parti intégrante de votre carrière sportive aujourd’hui.
G.C : Oui c’est vrai, cela va faire trois ans que l’on travaille ensemble et tout se passe très bien, il m’aide beaucoup à évoluer. On se voit une à deux fois par semaine à la salle de sport pour travailler sur différents exercices, comme le cardio avec par exemple des sessions de vélo.
De plus, ne connaissant pas du tout le milieu, nous travaillons donc ensemble à partir de photos et de vidéos pour faire évoluer mon placement, ma position. On peut donc dire que c’est mon allié de tous les jours.
Cette notion d’équilibre est-elle aussi valable pour les chevaux ?
G.C : Oui, la notion d’équilibre est très importante chez le cheval. C’est là aussi un travail au quotidien que je fais avec eux. À titre d’exemple, beaucoup de travail de deux pistes, des enchaînements de cavaletti ou de petits parcours qui nous permettent de contrôler l’équilibre du cheval dès la réception de l’obstacle.
“Je m’y sens à l’aise comme dans mon pyjama !”
Qu’est-ce qui a fait de vous un ambassadeur Horse Pilot ?
G.C : Indéniablement le confort, on se sent bien dans les vêtements, on est libre de bouger comme on le veut que ce soit dans les vestes ou les chemises. On peut librement accompagner les mouvements de nos montures.
En réalité, l’équipe a su moderniser le secteur du vêtement d’équitation; il y a un vrai changement par rapport aux tenues inconfortables que l’on pouvait porter il y a encore quelques années.
Je suis devenu ambassadeur quelques temps après mon titre de Champion de France ; maintenant je suis en Horse Pilot du matin au soir et je m’y sens comme dans mon pyjama ! (rires) (ndlr : Grégory Cottard évoque lui aussi, tout comme le faisait Cédric Angot, le confort inégalable ; le pyjama, un secteur à envisager ?). Ils proposent également des produits révolutionnaires pour notre sécurité.
Quand vous parlez de sécurité, vous faites référence à la veste airbag ?
G.C : Oui tout à fait, je porterai maintenant ce produit en piste. Pour cette saison, j’ai décidé de porter un airbag de façon à avoir une sécurité complémentaire à mon casque. Les cavaliers professionnels restent parfois encore trop laxistes sur leurs protections ; des habitudes qui devraient pourtant se démocratiser. Il vaut mieux porter un casque et un airbag et ne pas être arrêté à cause d’une mauvaise chute. Ce n’est pas une question de peur mais simplement de bon sens, je pense.
© photos : Dans la foulée / Alexandre Lourenço (photos 1, 2 et 4) – Séverine Moronval photographe (photo 3)